Sécurité lors de l’installation de systèmes PV

Du point de vue de la sécurité au travail, l’installation de systèmes PV est particulièrement exigeante, car les travaux sur le toit et la manipulation de l’électricité présentent des dangers particuliers et des risques élevés. Il est donc d’autant plus important d’appliquer les règles vitales et de respecter les normes techniques.

Le marché suisse de l’énergie solaire devrait continuer à croître à l’avenir. La demande en installations PV reste forte et de plus en plus de fournisseurs font leur entrée sur le marché. Il s’avère que pas toutes les personnes impliquées ne disposent de qualifications suffisantes. Le personnel manque parfois de connaissances en matière d’électricité ou d’expérience dans les travaux sur les toits. En raison du nombre élevé d’accidents, la Suva mettra l’accent l’année prochaine sur les travaux d’installation dans le domaine photovoltaïque.

Le montage de modules photovoltaïques sur les structures porteuses et le raccordement des modules à l’aide de câbles préconfectionnés sont autorisés sans permis. Tous les autres travaux d’installation nécessitent une autorisation générale d’installer conformément à l’OIBT. Cela comprend également la réalisation de raccordements non prêts à brancher, la pose de câbles au-delà de la structure porteuse et l’installation entre l’interrupteur de l’installation et le dispositif de protection contre les surintensités correspondant dans l’ensemble d’appareillage.

Les règles vitales de la Suva s’appliquent aux travaux sur les toits, inhabituels pour les électriciens et les électriciennes. Les accès aux lieux de travail doivent être sécurisés. A partir d’une hauteur de 2 m, les bords du toit doivent être systématiquement et correctement sécurisés contre les chutes. Il faut empêcher toute chute à l’intérieur du bâtiment et sécuriser les ouvertures dans le toit. Les travailleurs ne doivent travailler que sur des surfaces de toit résistantes à la rupture. Les équipements de protection individuelle contre les chutes (EPI anti-chute) ne doivent être utilisés que si le collaborateur concerné a reçu une formation adéquate. Dans tous les cas, la protection collective (par ex. un échafaudage de façade ou une protection latérale) doit être privilégiée par rapport à une protection individuelle par cordage. La protection par cordage ne peut être utilisée que pour des travaux nécessitant moins de deux jours par personne. Les échafaudages doivent être contrôlés par les supérieurs avant leur première utilisation, puis quotidiennement. En principe, il est interdit de travailler seul sur le toit.